Chapitre 1 :
Le commencement de toute vie débute quand on prend conscience de son importance, cette phrase passa dans mon esprit comme un Flash et je comprit alors qu’elle allait à jamais changer ma vie. Le monde débutait sous mes pas, chaque jour se faisait plus long les uns que les autres, je marchais progressivement vers mon avenir, avec mes deux chemins j’avançais de seconde en seconde ne sachant lequel choisir, la haine, la colère, la violence ou la paix, la sérénité, et l’amour, ces émotions remplissaient mon cœur qui débordait d’une soif que je ne connaissait pas, et que nul autre ne connaissait, enfin c’est ce que je pensais dès le début…
Nous somme le 14 Février, comme d’habitude seul ce jour là, tout comme les autres jours de ma vie, ma famille ne me suffisait pas, je pourrais avoir toute les filles pour moi si je le voulais, et je le voulais, mais quelque chose m’en empêchais, cette chose c’était le côté sombre de mon cœur, qui allait bientôt prendre possession de moi…
Je senti quelque chose de froid posé sur ma tempe, quelque chose de dur dans ma main, et ma main juste à côté de mon visage…Plus que quelque seconde, quelque seconde à vivre, juste quelque seconde et tout serait fini, plus de soucis, plus de jour sans fin, et plus de cercle interminable.. Juste un mouvement de doigt….
Un bruit se fit entendre, le corps allongé sur le sol, aspirant le liquide rouge arpentant le sol, je fut tel un poisson mort, sans bouger, raide, mort, paralysé…J’ouvris les yeux, et regardant la cours de récréation, cette vision je la faisait depuis quelque mois, et je savais qu’un jour ou l’autre cela se passerais :
« Tu as l’air bizarre soudainement, écoute Nado, je ne sais pas ce que tu as depuis quelque temps mais j’ai remarqué que tu est vraiment étrange, dis moi ce qui se passe »
Cette phrase sortie de la bouche de Nico, un de mes meilleurs ami, mais je ne répondis pas, je ne voulais parler à personne, même lors des cours, je ne parlais pas, en moi tout n’était que silence, peut être mon esprit était il déjà mort et que seul mon enveloppe charnelle était présente sur cette terre ? Je me levai sans répondre et m’éloignant doucement de Nico, c’est vrai que je pouvais paraître bizarre depuis quelque temps…
La cours de récréation était presque vide, la sonnerie venait de retentir et je restait là, immobile, assis contre le mur, les mains sur le visage, mon visage était assez pâle d’ailleur, je ne dormais plus, je ne mangeais plus, je ne parlais plus, je ne faisais plus rien, plus de sport, plus d’activité, plus aucun sentiment, à part les ténèbres qui remplissaient mon cœur, et je vais bientôt m’enfoncer en elles, chaque soir lorsque la nuit tombait, je me sentais pour ainsi dire, plus libre, le jour me piquait les yeux, et l’âme, où qu’elle soit, la nuit, je pouvais me libérer, la nuit je sortais, je marchais, sans dormir, réfléchissant à mon passé, à mon lourd passé, ne voulant que personne ne le sache…
J’entrais au centre de l’étoile que certain nommait pentagramme, et ferma les yeux, mon esprit se vida et mes pensées s’enfoncèrent dans le silence de la nuit, tout ce à quoi je tenais, même si je ne tenais à pas grand chose, disparurent de mon cœur, je m’apprêtais à ce que je devais faire, dans très peu de temps, ce monde disparaitrais, enfin, c’est une façon de parler…Un bruit se fit entendre, j’ouvris les yeux, et deux yeux blanc s’ouvrirent dans un lit…Je venais de me réveiller chez moi et je venais encore de faire un de ces rêves étranges, la pluie tombait à flot dehors, l’air était lourd, chaque moment semblait plus long les uns que les autres, un pied toucha le sol….Un deuxième pied s’en suivit, les bruits de pas s’avancèrent dans la grande maison, et le sol que j’avais vu dans mon rêve n’était pas plus couvert de sang que moi…Je tombai par terre, sur le sol rouge, la tête livide et morte, le cerveau sans activité, le corps sentant la chair pourrie, les yeux grand ouvert, on pouvait voir à l’intérieur ma vie défiler devant mes yeux, mon enfance, mon adolescence, mes rêves, mes désirs, ma haine, ma colère…
Le soleil venait de se lever éclairant la chambre, éclairant mon corps, éclairant mes yeux grand ouvert, je fermai mes yeux et les rouvrit, la tête blanche comme la neige, le cœur, battant à douce allure, le soleil me chatouillant le bout du nez, je me réveillai posant une main sur le sol.. puis l’autre… Je me levai avec difficulté, mal partout, bien que je n’ai pas fait de sport depuis plusieurs mois, voir plusieurs année, j’entendis quelqu’un frapper à la porte, doucement, si ça aurait été la nuit d’autre que moi aurait eu peur, j’ouvris la bouche pour dire quelque chose mais aucun son n’en sorti, j’essayai de parler, de dire quelque chose, n’importe quoi, mais rien, le silence envahissait mon âme comme ma vie, je posai mes main sur ma bouche et senti qu’elle était normale, peut être était ce à cause du matin ? J’ouvris la porte mais personne ne se tenait devant…Bizarre…Je descendit les escaliers, et pénétra dans la salle de bain, j’ouvris le robinet et ce qui tomba ensuite me fit sursauter, ce n’était pas de l’eau, ni de la boue, mais un liquide rouge, du sang, je regardais mes mains, elles en étaient couverte, mes bras aussi, je soulevai mon tee shirt…Lui aussi était rouge de sang, mais que c’était il passé ? Je tournai la tête vers la droite, et mon corps fut tiré du lit par un sursaut et mon cœur battait à toute vitesse…
